Dans le Nouvel Observateur Plus, voilà un chroniqueur politique

qui ne voue pas aux gémonies cette sympathique rousse qui n’a pas froid aux yeux.

Enfin !

Il la remercie même.

Mais ne la dédommage qu’en expliquant qu’elle écoute ses peurs avant de réfléchir.

Bon, et alors ? C’est toujours un peu comme ça la peur, non ?

Celui qui me fait éhontément du plat en rue, réfléchit-il, lui ? Avec quelle partie de son anatomie ?

Énoncer, suivant la définition du Larousse, qu’une phobie est une «crainte (…) injustifiée»

ne change pas un iota au sentiment qui vous anime ;

en apprendre tout ce qu’il faut sur un contenu théorique, comme le préconise ce monsieur, non plus :

ça ne vous mettra pas davantage en prise avec la réalité de votre vie quotidienne,

ne vous expliquera pas mieux le film de Sofie Peeters,

ou le projet de modification de la Constitution tunisienne,

ne vous protégera en rien contre ceux qui vilipendent votre mode de vie 

jusqu'à vous traiter comme leur chose quelquefois...

On lui reproche alors, au mieux, de se tromper de débat.

Mais qui parle de débat ? Et qui est bien placé pour en juger ?

Qui parle de ses «déclarations-chocs» ? Pas moi !

Voulez-vous que je vous dise ?

Je me demande si la moitié de mes concitoyens de l’autre genre a bien voix au chapitre dans cette histoire…

Que peut-il comprendre à ce que nous vivons ?

L’éthologie nous apprend que, face à un danger supposé, l’animal fuit ;

quand, acculé, il ne le peut plus, il fait volte-face et, de désespoir, attaque…

Et elle, et moi, et nous, que sommes-nous censé faire ?

Nous nourrir juste de prêchi-prêcha politiquement correct ?